L'Actualité Lycéenne
Israël / Palestine : l’ONU coupe une nouvelle fois ses aides alimentaires
Actuellement, à Gaza, le conflit entre Israël et le Hamas est encore très tendu sur le territoire palestinien. Les camions de livraison étant constamment pillés ou détruits, l'ONU a en effet suspendu mardi dernier son Programme d’aide alimentaire mondial (PAM) dans le nord de Gaza. Soit, trois semaines après l’avoir déjà interrompu une première fois pour les mêmes raisons. Tandis que le Hamas considère ces aides alimentaires comme une condition indispensable à toute trêve, la population de Gaza «meurt de faim» après plus de quatre mois de guerre.
Les raisons de cette décision sont liées aux tensions générées par les combats sur le territoire. En tout cas c’est ce qu’affirme l’ONU qui justifie son action en évoquant une ville de Gaza en proie je cite «au chaos et à la violence». Depuis l’offensive entreprise le 27 octobre sur la bande de Gaza, les soldats israéliens se sont récemment attaqués à Rafah, ville présente à la frontière Sud.
Pour le moment, nous ne disposons pas d’informations qui pourraient nous permettre d’établir une date précise quant au rétablissement des aides alimentaires. En revanche, Ismaïl Haniyeh, le chef du Hamas, s’est rendu mardi au Caire pour discuter d'une nouvelle trêve à Gaza. Selon un communiqué du Hamas, le chef du bureau politique «discutera avec des responsables égyptiens de la situation politique et sur le terrain».
Pouvons-nous donc affirmer que la population palestinienne a été abandonnée par l’ONU ? Non, loin de là. L’ONU tente sans cesse d’apporter son aide par tous les moyens possibles. Depuis le début du conflit israélo-palestinien, elle s’oppose aux déplacements des civiles, oeuvre pour la libération des otages, et lutte contre les crimes de guerre. Par ailleurs, en collaboration avec l’Algérie, le Conseil de sécurité de l'ONU s’est prononcé mardi dernier sur un nouveau texte exigeant un cessez-le-feu «immédiat» à Gaza.
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Néanmoins, bien que complexe, la diplomatie n’a pas encore été complètement enterrée et des négociations sont toujours en cours entre Israël et Palestine. Le mouvement du Hamas examinerait même une proposition en trois phases : une trêve de six semaines, la libération d’otages dans les deux camps, et enfin l’entrée quotidienne de camions d'aide dans le territoire palestinien. En revanche, le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a qualifié cette semaine que les exigences du Hamas demeuraient «illusoires», laissant peu d’espoir à une potentielle trêve.
Ismaïl Haniyeh
