La démocratie, la liberté, et l'Agora
En France, la démocratie règne depuis la création de l’article 3 de la Constitution du 4 octobre 1958, qui affirme les faits suivants : « La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants » (démocratie représentative) « ou par la voie du référendum » (démocratie directe).
On pourra aussi y ajouter les propos de Baruch de Spinoza (1632-1677), considéré comme l'une des figures les plus importantes de la philosophie classique, qui décrit parfaitement le régime démocratique tel qu’il est en France : « L’instauration d’un régime politique quelconque caractérise : l’état de société. Le corps entier de l’Etat s’appelle : la nation, et les affaires générales relevant de la personne qui exerce l’autorité politique : la communauté publique. Et tant que les hommes bénéficient, au sein de la nation, de tous les avantages assurés par le droit positif, nous leur appliquons le nom de citoyens, et tant qu’ils sont obligés d’obéir aux instituions ou lois nationales, celui de sujets. Enfin, l’état de société revêt trois formes : à savoir démocratique, aristocratique et monarchique. Le régime démocratique me semble le plus naturel et le plus susceptible de respecter la liberté naturelle des individus. Dans la démocratie en effet, nul individu humain ne transfère son droit naturel à un autre individu (au profit duquel, dès lors, il accepterait de ne plus être consulté). Il le transfert à la totalité de la société dont il fait partie ; les individus demeurent ainsi tous égaux, comme jadis dans l’état de nature. »
Dans son ouvrage intitulé ‘’Le Miracle Spinoza’’, le sociologue, écrivain et journaliste Frédéric Lenoir prendra soin de préciser que « l’argumentation de Spinoza en faveur de l’égalité et de la liberté politique n’est nullement fondée, à ce stade, sur une vision morale. Ce n’est pas parce que c’est « bien » ou « juste » qu’il défend le régime le plus libéral et égalitaire. Elle est purement d’ordre pragmatique : c’est ce qui marchera le mieux, compte tenu de la nature humaine (…) elle est donc le plus vertueux d’un point de vue politique, car il répond le mieux à la finalité profonde du politique : assurer de manière pérenne la sécurité et la paix entre les hommes. »
La France a donc la chance d’appartenir à ce type de régime dans lequel la population est libre. Il me semble d’ailleurs inutile de rappeler la situation juridico-politique en défaveur de nombreux autres pays à travers le monde tels qu’en Afrique sub-saharienne, Moyen-Orient, Nord de l’Afrique, Eurasie… dénombrant près de 50 dictatures ou régimes totalitaires à eux seuls. A travers lesquels on ne se prive pas d’exécuter ou de persécuter tout opposant politique au régime.
Ainsi, « La liberté des uns commence là où finit la liberté des autres. » En France, on apprend tout jeune cette définition de la liberté d'expression, d'opinion, de presse... En France, ces libertés existent depuis la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789. Malgré des périodes où celles-ci ont été censurées et limitées, elles font aujourd’hui partie de notre quotidien, on nait avec elles. Nous en jouissons à chaque instant, que ce soit sur les réseaux sociaux pour parler avec ses amis, ou encore avec les journaux où nous pouvons apprendre librement des informations transparentes.
Malheureusement, comme nous le disions, dans certains pays ces libertés ne sont pas acquises. En effet, en Chine, en Russie, ou en Corée du Nord par exemple, chaque information est censurée et déformée. La population est mise sous écoute, et tout parole ou mouvement contestataire face au régime peut être passible d'une peine de prison, voire de mort.
Voir aussi : " Peine de mort en France, faut-il la rétablir ? "
C’est pourquoi, nous avons de la chance de vivre en France et de pouvoir profiter de ces libertés.
Ici, au sein de notre lycée, nous pouvons faire partie d’associations toutes différentes les unes des autres. Parmi elles, l’Agora. L’Agora, c'est une association qui permet à chaque élève dans le lycée d’exprimer ses opinions, ses avis, ses pensées et ses idées. Mais elle permet aussi d’en forger de nouveaux par le biais des interactions qu'elle crée en organisant des débats mensuels sous le préau, à 12h30. Tout le monde est libre d'y participer que l'on fasse partie de l’association ou non. Ainsi, l’Agora est l’exemple parfait de la liberté d’expression en France.
Cette année, l’Agora a déjà commencé. En effet, le 28 novembre dernier a eu lieu une agora dont le sujet abordé était « Harcelés, harceleurs... Comment sortir de la mortifère impasse ? ». De nombreuses personnes ont participé, chacune avec un avis différent de son voisin, qui s'est toujours vu être respecté. On y a tous appris quelque chose en s'enrichissant intellectuellement.
Un policier a notamment été invité à cette agora, que nous avons interviewé quelques jours plus tard :
Si vous souhaitez aller plus loin dans cette expérience, dans cet enrichissement de soi, vous pouvez retrouver l’Agora en rejoignant ses participants lors des prochains débats.
INTERVIEW MATHIAS LANGLOIS, PRESIDENT DE L'AGORA
"Prenez la parole aux débats mensuels et variés dans le parc".
Contact : Mathias Langlois